Présentation

La biologie scientifique avoue aujourd’hui son incapacité à définir la Vie, c'est-à-dire à répondre à sa question centrale.

Je suis clinicien de profession mais j'ai consacré la moitié de ma vie à cette quête apparemment très théorique. L'autre moitié a été consacrée à mon métier et ma famille. Je me suis lancé dans cette recherche d'abord par passion mais ensuite par la prise de conscience d'une invasion de plus en plus contraigante de la médecine par la pensée mécaniciste, c'est à dire par une recherche effrénée de la cause des maladies (et de leur traitement) dans des objets moléculaires rassurants pour notre esprit formé à l'éciole de l'objectivité. Or cette philosophie aboutit inévitablement à la déshumanisation du métier de clinicien puisqu'il finit, par déformation scientifique de son regard, par assimiler son patient un objet moléculaire complexe. Ce métier est pourtant sensé être un des hauts lieux de l'humanisme. Le sujet n'a aucune place dans la recherche étiologique ou la démarche thérapeutique du médecin. Or, tant qu'on n'aura pas défini ce qu'est la vie, le médecin restera forcé de penser l'organisme de la même façon que les biologistes moléculaires pensent une cellule, c'est à dire comme un "édifice" ou une "machine" très complexe.

Ce livre est le résultat d'abord d'un travail de déconstruction du cadre quadridimensionnel classique de la biologie. Cette démarche m'a été imposée après l'analyse épistémologique soigneuse du discours de cette science appliquée à l'unité élémentaire de vie, la cellule procaryote. Ce discours est truffé d'ambiguïtés et il aboutit à des paradoxes insumontables. 

Ce livre est surtout le résultat de la patiente élaboration d'un nouveau cadtre dans lequel le modèle évident n'est plus la machine artificielle mais notre propre organisme. Je démontre de façon très visuelle, par le biais d'une modélisation géométrique (hyper)sphérique de l'organisation du métabolisme cellulaire. Bien plus, ce modèle (hyper)sphérique pourrait avantageusement être appliqué à tous les systèmes naturels, physiques et humains autant que cellulaires.

La réponse que je propose est aussi révolutionnaire que la question initiale était fondamentale.

Ce sont les œillères que nous imposent la Science - tout particulièrement l’objectivité de sa démarche - qui nous empêchent de voir une des "dimensions" de la réalité, celle précisément qui abrite les sujets et notre "humanité". Dès lors qu’on accepte cette hypothèse, on se rend compte qu'il se cache dans cette nouvelle dimension (ouvrant un nouvel "space") une véritable "intériorité" de la matière, intériorité qui rend compte en biologie de l’émergence de la mystérieuse finalité des êtres vivants, en médecine de la dimension psychique de l’organisme humain et, last but not least, en physique de la croissance spontanée de l’entropie.